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Henry Charbonneau (pseudonyme occasionnel :
Henry Charneau) (1913-1982) était un
Journaliste d'
Extrême droite, un collaborateur et un écrivain
nationaliste Français.
Éléments biographiques
De L'Action française à la collaboration
Après avoir commencé à l'
Action française en tant que
Camelot du roi dans les années 30 il devient membre du Comité national. En 1935, il organise (en compagnie, notamment,
Thierry Maulnier et
Jean-Pierre Maxence) un meeting avec le militant
antisémite Louis Darquier de Pellepoix qui rassemble 4000 jeunes français. Il rejoindra ensuite l'aventure de
La Cagoule avant de suivre
Deloncle au
CSAR.
Proche de Joseph Darnand dont il était le neveu par alliance, il s'engagea en 1941 dans la Légion tricolore, organisation mise en place par le gouvernement de l'État français, avant de devenir l'un des responsables de la Phalange africaine, combattant sous l'uniforme allemand en Tunisie. Il fut également rédacteur en chef de Combats, organe de la Milice française à Paris. À la Libération, il subit un procès pour Collaboration et intelligence avec l'ennemi; il échappe de peu à la condamnation. Ancien ami de Robert Brasillach, Charbonneau a donné son appui à l'"Association des Amis de Robert Brasillach".
Activités de militant nationaliste et C'est fini pour eux
Des années 50 jusqu'à sa mort, Henry Charbonneau poursuit son engagement dans divers combats nationalistes. Il adhére à Ordre Nouveau et au Parti des forces nouvelles et il poursuit son activité journalistique en collaborant à
L'Aurore, à
Carrefour et à
Valeurs actuelles. Entre 1952 et 1956, il édite quelques ouvrages aux
Éditions touristiques et littéraires; il y fait paraître deux livres de Pierre-Antoine Cousteau et un ouvrage au sujet controversé signé X qui sera interdit (
Pour la milice, Justice!, préface du général Lavigne-Delville)
En 1960, Charbonneau publie avec les anciens collaborateurs Emmanuel Allot (qui écrit sous le pseudonyme de François Brigneau) et Henri Gault, un ouvrage de portraits et d'entretiens (C'est fini pour eux) sur différentes figures controversées, surtout d'extrême droite: Léon Degrelle, l'Abbé Pierre, Otto Skorzeny, le Colonel Rémy, les Campesinos, Leni Riefenstahl, Turco, Westerling et Arthur Koestler.
Les Mémoires de Porthos
Charbonneau raconte son histoire en 1963 dans un ouvrage anecdotique intitulé
Le roman noir de la droite en France qui deviendra
Les Mémoires de Porthos (2 tomes,
Éditions de Chiré). Les deux volumes rassemblent des souvenirs qui couvrent environ un quart de siècle (le t. 1 est consacré aux années 20 jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale, présente les espérances de toute une partie de la jeunesse française de "
droite" issue notamment des milieux de
l'Action française; il revient aussi sur l'événement du
6 février 1934, sur
La Cagoule, sur la défaite de 1940 et les tentatives de redressement au nom la Révolution nationale).
Le second volume dresse le tableau des prisons de l’Épuration et des bagnes républicains de l’après-guerre où furent jetés pèle-mêle tous ceux, selon Charbonneau, que les communistes désignaient comme étant des "traîtres" à leur conception du Patriotisme. Contre toute attente, l’auteur aborde le sujet avec humour et avec une étonnante sobriété. Il revient aussi sur la figure de Joseph Darnand et sur sa vie quotidienne de Fresnes. Cet ouvrage constitue une source considérable d'anecdotes sur la droite française du XXe siècle et il montre que Charbonneau est resté fidèle à ses convictions d'Extrême droite de même qu'à ses camarades de la Collaboration. Il restera un militant nationaliste intransigeant jusqu'à sa mort en 1982.
Son fils, Jean-Romée Charbonneau (né en 1952) est Conseiller régional du Front national des Deux-Sèvres. Quelque temps avant sa mort, Henry Charbonneau s'était installé chez son fils à Landeronde en Vendée.
Publications
- (avec François Brigneau et Henri Gault), L'aventure est finie pour eux. Paris, Gallimard, collection L'air du temps , 1960. Réédition sous le titre: Quand les armes se sont tues. Souvenirs. Rencontres. Entretiens, Paris, Publications FB, 1992 (publications FB = François Brigneau)
- Les Mémoires de Porthos (1920-1943), t. 1 Paris, Éditions du Clan, 1967.
- Les Mémoires de Porthos. Le roman noir de la droite française (1944-1946), t. 2, Paris, Éditions du Clan, 1969.
- B. et G. Delluc : Jean Filliol, du Périgord à la Cagoule, de la Milice à Oradour, Périgueux, Pilote 24 édition, 2005.